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Tuberculose et accidents thromboemboliques : à propos de 14 cas - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.372 
S. Elidrissi , S. Ait Batahar, L. Amro
 Service de pneumologie, hôpital Arrazi, CHU Mohamed VI, laboratoire PCIM, Ucam, Marrakech, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La tuberculose (TBC) est considérée comme un facteur de risque de maladie veineuse thromboembolique (MVTE). La prévalence de cette association varie entre 0,6 et 10 %. Selon les données de la littérature, il existe un état d’hypercoagulabilité lié à plusieurs facteurs, notamment un taux élevé de fibrinogène plasmatique, l’usage de la corticothérapie dans les formes aiguës, l’alitement prolongé chez les tuberculeux cachectiques et l’usage de la rifampicine. Le but du travail est d’étudier les particularités épidémiologiques, cliniques, paracliniques et thérapeutiques de cette association.

Méthodes

Étude rétrospective portant sur 14 dossiers de patients ayant une TBC compliquée de MVTE hospitalisés au service de pneumologie du CHU Mohamed VI de Marrakech sur une période de 3 ans (2016–2018).

Résultats

Il s’agit de 9 hommes et 5 femmes. La moyenne d’âge était de 43 ans avec des extrêmes de 25 et 66 ans. Il s’agit de 3 cas de tuberculose pleuropulmonaire et de 11 cas de tuberculose pulmonaire isolée dont 3 formes graves. Dix cas avaient une tuberculose confirmée sous traitement antibacillaire lors du diagnostic de MTE. Quatre cas de tuberculose était révélés par la complication thromboembolique. Les lésions radiologiques étaient bilatérales et diffuses dans 58 % des cas. On a recensé 13 cas d’embolie pulmonaire (EP) dont 3 cas associés à une TVP, et 1 cas de TVP seule. L’anticoagulation était basée sur une héparinothérapie relayée par les anti-vitamines K (AVK). Une difficulté à équilibrer l’INR a était notée chez 5 patients avec un délai moyen d’atteinte d’une anticoagulation efficace de 13jours. Des effets secondaires à types de cytolyse et de cholestase hépatiques liées à la toxicité mutuelle de l’association antibacillaire et AVK ont été notés chez 3 patients.

Conclusion

L’association TBC et MVTE est retrouvée surtout dans les formes graves et disséminées de la tuberculose. Cette association pose une difficulté de la prise en charge dus à l’interaction rifampicine–AVK aggravent le pronostic.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A171 - janvier 2019 Retour au numéro
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